Détection d’anciens puits de mine grâce à l’imagerie électrique

En de nombreux endroits, le sous-sol a été exploité pour ses ressources variées : charbon, fer, cuivre, phosphate, pierres de sable, … Dans certains cas, les puits d’accès ou les galeries sont répertoriées ou cartographiées. Mais dans nombre de situations, leurs positions sont imprécises ; voire même, leur existence inconnue.

Ces stigmates d’une activité plus ou moins lointaine représentent un risque réel lors de la construction de nouveaux immeubles ou de nouvelles infrastructures.  Les localiser et les caractériser permettra donc d’élaborer les nouveaux projets en toute sérénité.

Les prospections géophysiques apportent leur aide précieuse dans cette recherche.  Parmi elles, l’imagerie électrique est particulièrement efficace et adaptée à cette problématique.

Prospection tomographique
Prospection tomographique

Les lithologies constituant le sol et le sous-sol sont caractérisées par une gamme de résistivité qui leur est propre.  La résistivité varie dans un large domaine en fonction de différents paramètres tels que la saturation en eau, la teneur en argiles ou encore la minéralisation, la présence de vides,… Le principe de l’imagerie (ou tomographie) électrique consiste à mesurer la résistivité des terrains en différentes positions et profondeurs, par le biais d’une série d’électrodes, et ensuite, par une méthode d’inversion des données, de tracer une coupe bidimensionnelle des terrains investigués.

Dans le cadre de l’obtention d’un permis de bâtir, il était impératif de définir précisément la zone non aedificandi autour d’un ancien puits de mine. La réalisation conjointe de trois coupes en imagerie électrique (localisation précise du puits) et d’essais CPT (paramètres mécaniques des sols) a permis de définir cette zone non aedificandi et donc d’implanter la nouvelle construction hors de l’emprise de ce puits.